Mélanger les matières du vivant, peau, corne, bois… aux matières inertes du travail de l’homme redessine tout l’éventail de nos rapports
à la nature et en bouleverse ainsi notre compréhension.
En associant de l’acier à ces matières vivantes, j’apporte le travail de l’Homme qui crée,
non pas de manière spontanée comme la nature, mais de manière réfléchie, mesurée.
L’acier constitue un partenaire diamétralement opposé au bois puisque, transformable à l’infini, l’acier ne grandit pas,
ne vieillit pas, ne meurent pas; mais par notre main, il peut avoir un aspect tout aussi organique qu’une branche, qu’une
racine ou qu’une écorce. Les pièces que je crée abordent les notions de corps et d’individu. Posent la question de l’utilisation
de la matière du vivant quelle qu’elle soit comme ressource et à l’inverse la question de notre intervention dans les mondes clos de la nature.
Ces recherches questionnent nos rapports avec cet environnement dont nous sommes issus et qui par moments, nous parait si éloigné.
J’interroge ce lien, jamais neutre, que nous avons avec ces autres formes de vie. Il y a cohabitation, désir d’harmonie, rêverie,
mais entre aussi en jeux la question du pouvoir, de la maitrise, voir, de la survie. Et il nous plait de penser que nous pouvons être les grands
organisateurs du monde, l’observant dans sa globalité avec détachement, alors qu’en réalité, il n’y a aucune frontière.
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