8 au 26 septembre 2020
Teresa CABANILLAS
Illustration
Mon travail raconte le quotidien. Les instants insignifiants que j’essaie de dérober au
temps nous dévoilent leurs histoires.
Parce que ce que j’aime, c’est raconter des histoires.
Depuis toute petite, j’aime observer les gens : leurs visages, leurs gestes, leurs
réactions... les relations qui s’immiscent entre eux, connues ou cachées, en tel lieu, en
telle heure... Ce sont les choses qui m’intéressent.
Le quotidien égrène les petits moments, les détails. Si nous y devenons attentifs, à fleur
de peau, il s’y révèle la richesse du monde intime.
Je n’ai pas d’intention artistique préconçue.
Saisir ces moments, que ce soit avec l’appareil-photo ou sur le papier, est une nécessité
vitale pour moi, une réaction instinctive, improvisée, face à la vie et à son rythme
effréné.
Par ce biais, je peux en quelques sortes arrêter le temps, pour comprendre et apprécier
ce qui m’entoure, et expérimenter pleinement avec les cinq sens de la manière dont
David Le Breton l’aurait compris.
Dans un second temps, mon regard transforme la réalité en une réalité alternative : un
point de vue que j’imagine, qui reflète souvent que cela soit volontaire ou non des
préoccupations qui traversent notre société contemporaine sur la communication, la
pauvreté, la liberté, le féminisme, etc. Parfois s’y ajuste un regard critique.
Au-delà des artistes plasticiennes, mes influences se trouvent dans les livres, au cinéma,
dans ma famille, chez mes amis, mes connaissances aux personnalités diverses.
Mes souvenirs d’enfance, ma mémoire comme celle de ceux qui m’ont élevée, font
également parties de cet ensemble. C’est pourquoi mes oeuvres sont intimement liées
à mes expériences personnelles ; elles sont les reflets passés de mes souvenirs en fuite.
La photographie, le dessin et même ma façon de travailler sont ainsi les révélateurs de
ma façon de penser le réel.
Ces sont des outils qui me permettent de m’exprimer plus librement et de mettre en
lumière mon univers.
Pascaline FONTAINE
sculpture
La sculpture et la photo comme modes d’expression privilégiés, nécessaires, complémentaires.
Les formes épurées à la limite de l’abstraction, et la matière lisse, simple, belle, douce et tendue,
Les formes évoluent, les corps disparaissent peu à peu.
Mes sculptures invitent au toucher, à la caresse.
Mes dernières réalisations se prêtent à de multiples interprétations.
Elles traduisent une réflexion sur les substances vitales et par extension sur les fondements de « l’existence ».
J’explore les matières : terre, pâte de verre, papier mâché…
De la maternité à la maison le lien s’établit facilement.
Au delà des lignes géométriques, une recherche sur les volumes dont les angles ne sont pas parfaits,
les axes pas vraiment verticaux, où les lignes se déforment, la douceur et la lumière s'invitent.
Le verre.
Mes photos captent un point de vue, très souvent abstrait parallèlement à la sculpture,
je privilégie le rythme, la couleur et la forme.